Un cheveu ondulé n’obéit pas toujours aux mêmes règles qu’un cheveu frisé, même sous l’effet d’un même shampoing. Certaines textures résistent aux soins courants, tandis que d’autres s’alourdissent au moindre excès de produit. La classification des types de cheveux repose sur des critères précis, souvent méconnus, qui ne se limitent ni à la forme ni à la couleur. Des erreurs de diagnostic persistent, alimentées par des idées reçues ou des habitudes familiales. Une identification claire permet d’éviter des routines inadaptées et d’anticiper les besoins spécifiques de chaque fibre capillaire.
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Comprendre les grandes familles de cheveux : de la racine à la pointe
On laisse de côté les suppositions transmises entre générations : la classification André Walker est aujourd’hui la base adoptée par la majorité des professionnels et passionnés du cheveu. Ce système ne s’encombre pas de détours : chaque type reçoit un numéro, chaque sous-type une lettre. Les cheveux lisses relèvent du type 1, les ondulés du type 2, les bouclés du type 3, les crépus du type 4. À l’intérieur de chaque catégorie, trois sous-types affinent la distinction, du plus discret au plus marqué.
Pour mieux comprendre votre propre nature de cheveux, voici un aperçu des différentes catégories, à parcourir pour situer votre fibre capillaire :
- Type 1 (cheveux lisses) : 1A, ultra-fin et plat, 1B, plus dense et légèrement volumineux, 1C, épais et particulièrement résistant.
- Type 2 (cheveux ondulés) : 2A, vague très légère, à peine esquissée, 2B, ondes bien visibles, 2C, proche de la boucle sans l’atteindre pleinement.
- Type 3 (cheveux bouclés) : 3A, boucle large et souple, 3B, spirale plus dense, 3C, boucle compacte et énergique.
- Type 4 (cheveux crépus) : 4A, spirale définie, 4B, structure en zigzag, 4C, texture ultra-serrée, difficilement décelable à l’œil nu.
Pourtant, s’en tenir à l’aspect ne suffit pas à cerner toute la richesse d’une chevelure. La fibre capillaire possède ses propres codes, influencés autant par l’héritage génétique que par l’environnement. Les boucles varient selon l’humidité, la coupe ou même la façon de coiffer. Les cheveux lisses captent la lumière, là où les cheveux crépus affichent une texture mate, souvent plus sèche et fragile au toucher. À chaque passage de doigts, on saisit la singularité de la matière.
Déterminer son type de cheveux, c’est surtout s’offrir la possibilité de choisir une routine adaptée : produits, fréquence des soins, gestes quotidiens. Envisagez la nature du cheveu comme une donnée neutre, à décrypter pour mieux en prendre soin, préserver sa santé et anticiper ses besoins.
Quels indices pour reconnaître son type de cheveux au quotidien ?
Aucun expert requis, les indices sont là, visibles au quotidien. La texture capillaire s’exprime à chaque contact : glissance entre les doigts ? Vos cheveux sont probablement fins. Volume indomptable et sensation de densité ? L’épaisseur domine, et la discipline demande quelques efforts.
Pour se faire une idée de la densité capillaire, un simple regard suffit : le cuir chevelu apparaît facilement ? La densité est faible. À l’inverse, si la chevelure forme une barrière presque opaque, elle est dense. Quant à l’épaisseur, il suffit d’observer un cheveu isolé sur une feuille blanche pour deviner s’il est fin ou robuste.
Le sébum joue aussi un rôle révélateur : racines vite grasses, longueurs ternes ou déshydratées, ou bien équilibre rare des cheveux normaux qui traversent les jours sans variation notable.
La porosité se mesure facilement à la maison. Il suffit de faire tremper un cheveu propre dans un verre d’eau. S’il coule vite, la fibre est très poreuse. S’il reste en surface, la porosité est faible et la fibre tient ses barrières.
Ces critères ne sont jamais figés : météo, stress, hygiène de vie, fréquence des lavages, qualité de l’eau, tout influe. Observez vos cheveux, notez leurs réactions, comparez d’une saison à l’autre : c’est la seule façon de cerner précisément votre nature, loin des tests automatisés.
Zoom sur les erreurs courantes lors de l’identification
Reconnaître son type de cheveux sans se heurter aux pièges classiques relève parfois du défi. Beaucoup s’arrêtent à la brillance, au volume ou à la souplesse, persuadés de tout comprendre d’un coup d’œil. Pourtant, la réalité se révèle plus subtile. Certains découvrent des racines grasses et des pointes sèches : ces cheveux mixtes échappent aux routines universelles et réclament une personnalisation minutieuse.
Autre confusion fréquente : mélanger cheveux épais et cheveux denses. L’épaisseur concerne le diamètre d’un cheveu, la densité, elle, porte sur la quantité totale. Deux réalités bien distinctes, qui entraînent des soins différents : trop de nutrition sur cheveux fins, et c’est l’étouffement assuré ; un shampoing léger sur une chevelure crépu type 4C, et la sécheresse s’installe.
La classification André Walker reste une base structurante, mais elle n’englobe pas tout. Textures, boucles, climat, colorations, fréquence des lavages : autant d’éléments qui modifient la fibre au fil du temps. Imaginer que la texture reste immuable serait se tromper de combat. Santé, âge, environnement, tout évolue, souvent sans prévenir.
Pour éviter des diagnostics erronés, quelques confusions reviennent souvent :
- Confondre sécheresse et porosité élevée.
- Prendre les frisottis pour de vraies boucles, alors qu’il s’agit simplement d’un manque d’hydratation.
- Évaluer la texture sur cheveux coiffés, lissés ou traités, ce qui déforme la perception de leur véritable nature.
Restez attentif : une routine unique pour toutes les textures mène droit à la déception. Les cheveux lisses n’apprécient guère les produits trop riches, qui ternissent rapidement la fibre. Les cheveux crépus, eux, ont besoin d’un maximum d’hydratation, et ne supportent pas les lavages à répétition ou les shampoings décapants.
Des conseils personnalisés pour adapter sa routine à son type de cheveux
Les cheveux lisses réclament peu d’interventions. Un shampoing doux, des soins légers sans silicone ni agents lourds, et la brillance s’installe d’elle-même. Pour ajouter du volume, une mousse spécifique sur cheveux humides et un séchage tête en bas suffisent à transformer la texture sans la surcharger.
Pour les cheveux ondulés, mieux vaut doser finement hydratation et définition. Favorisez les crèmes légères, appliquez-les précisément, et bannissez la brosse sur cheveux secs : les ondulations s’effacent instantanément. Un coiffage aux doigts, un peu de patience, et chaque vague retrouve sa forme naturelle.
Les cheveux bouclés et crépus demandent des gestes nourrissants. Un masque capillaire nourrissant chaque semaine, quelques gouttes d’huile végétale ou de beurre sur les longueurs, l’aloe vera en leave-in pour sublimer les boucles 3 et 4. Privilégiez les soins hydratants, adoptez les coiffures protectrices, et laissez sécher à l’air libre pour garder toute l’énergie des boucles.
En fonction de la nature des cheveux, la routine se module. Voici comment ajuster ses gestes au quotidien :
- Cheveux fins : choisissez des soins volumateurs, évitez ceux qui laissent des résidus.
- Cheveux épais : optez pour des masques riches, des huiles pénétrantes et un brossage délicat pour dompter la masse.
- Cheveux secs : alternez hydratation et nutrition, limitez les lavages pour ne pas fragiliser la fibre.
Choisir la routine capillaire adaptée revient à révéler le vrai potentiel de chaque chevelure. Dès que la personnalisation remplace les recettes toutes faites, la fibre se transforme. Peut-être que le secret d’une chevelure éclatante commence tout simplement par un regard attentif et une observation quotidienne de sa propre matière.



































