Vêtements : qui sont les plus grands acheteurs ?

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Femme d'âge moyen examine des vêtements dans un magasin moderne

140 %. C’est la progression fulgurante qu’ont connue les ventes de vêtements de seconde main en France entre 2019 et 2023, selon une étude Kantar. Pour la première fois, les achats en ligne dépassent ceux réalisés dans les boutiques physiques, renversant l’ordre établi du secteur textile.

Certaines marques voient leurs pièces s’arracher sur les plateformes de revente à des prix qui dépassent parfois le neuf. Les moins de 35 ans concentrent près de la moitié des transactions, et désormais, ce sont les vêtements de sport qui relèguent les pièces de luxe au second plan dans les recherches.

Qui achète le plus de vêtements aujourd’hui ? Portrait des grands consommateurs en France et dans le monde

Les observateurs du marché textile scrutent sans relâche la composition du public le plus actif. Un profil se détache nettement en France : les moins de 35 ans mènent la danse. Quasiment une transaction sur deux leur revient, tous circuits confondus. Leur terrain de prédilection ? Le web. Là, le shopping d’habillement bat son plein et supplante désormais les ventes en magasin. Rapidité, choix pléthorique, prix compétitifs : ces critères redessinent les habitudes d’achat.

Au niveau mondial, la hiérarchie change. Les États-Unis restent le plus gros consommateur de textiles en volume financier, talonnés par la Chine. Les marchés émergents séduits par la mode à bas coût affichent des taux de croissance impressionnants. Sur le continent européen, la France tient une place notable, mais reste devancée par le Royaume-Uni et l’Allemagne sur le plan du volume annuel.

Voici un aperçu des plus gros consommateurs dans le secteur textile, selon les ventes annuelles estimées :

Pays Montant
États-Unis 368
Chine 285
Royaume-Uni 70
France 45

La quête de nouveauté ne faiblit pas. Ces grands acheteurs recherchent sans cesse du changement : diversité des styles, renouvellement permanent, parfois envie de produits haut de gamme, parfois priorité au bon plan. Les plateformes digitales, réseaux sociaux et la montée de la seconde main bouleversent les repères. Cette génération, connectée et exigeante, impose son rythme à tout le secteur.

Marques et produits phares : ce que recherchent vraiment les acheteurs de mode

Le paysage de la mode n’a jamais été aussi éclaté. Les maisons de luxe comme Gucci, Hermès, Louis Vuitton gardent leur attrait, notamment pour le prestige qu’elles véhiculent. Sur Instagram ou TikTok, un logo iconique fait toujours mouche, surtout auprès des jeunes. Mais le vrai bouleversement, c’est la montée en flèche de la fast fashion. Le géant chinois Shein bouscule le marché : des arrivages massifs, chaque semaine, à des tarifs imbattables. H&M, Zara, Uniqlo conservent leur place, mais se voient talonnés par cette concurrence ultra-réactive.

Quant aux articles les plus recherchés, ils incarnent parfaitement les tendances repérées sur les réseaux sociaux. Sweatshirts oversize, pantalons cargo, baskets édition limitée : la mode urbaine et accessible prend le dessus. Sacs griffés, chapeaux tendance, lunettes de soleil : tout y passe, dès qu’un influenceur les met en lumière. La mode féminine, toujours plus dynamique, impulse le rythme. Les accessoires clinquants, ceintures à logo, bijoux tape-à-l’œil s’arrachent en quelques heures après leur apparition sur les réseaux.

Le prix pèse lourd dans la balance. Les acheteurs jonglent entre coups de cœur immédiats et pièces d’exception, naviguant habilement parmi les promotions, collections capsules et éditions spéciales. Les réseaux sociaux dictent désormais les tendances : un post viral peut faire exploser la demande sur une plateforme de revente comme Vinted, ou au contraire mettre un terme à la vague. La mode avance au rythme de la visibilité et de l’instantanéité.

Pourquoi la revente séduit-elle de plus en plus ? Décryptage du succès des plateformes comme Vinted

Impossible d’ignorer l’impact de Vinted dans la nouvelle économie de l’habillement. Les placards débordants laissent place à une circulation fluide des vêtements. Pour beaucoup, il ne s’agit plus simplement de faire une bonne affaire : il s’agit d’optimiser, de renouveler, de désencombrer son quotidien. Les plateformes de vente en ligne telles que Vinted rendent ce processus enfantin. On y achète, on y vend, on y teste de nouveaux styles sans se ruiner.

L’ergonomie joue un rôle déterminant : il suffit de quelques photos et d’une description pour lancer un article. L’achat-revente devient presque un jeu, alimenté par la chasse aux bonnes affaires et la satisfaction du colis bien expédié. Sur les réseaux, cette activité se montre, se partage : hashtags à gogo, stories détaillant chaque trouvaille, communauté qui s’anime autour du dernier bon plan.

L’argument écologique accélère la dynamique. La seconde main s’impose comme un geste valorisant, dans l’air du temps. Acheter, revendre, recycler : la boucle séduit. La plateforme s’affirme comme un nouveau canal de consommation, moins culpabilisant, parfois même valorisé socialement. Les moins de 35 ans, en particulier, y trouvent leur compte : accès facilité aux marques désirées, budget maîtrisé, renouvellement permanent des styles.

Quelques chiffres pour mesurer l’ampleur du phénomène :

  • En 2023, Vinted compte plus de 80 millions d’utilisateurs à travers le monde.
  • En France, la plateforme séduit une audience majoritairement féminine, urbaine et connectée.

Chiffres clés et tendances : ce que révèlent les statistiques du secteur textile

Difficile d’ignorer le poids du textile : en 2022, la production mondiale de vêtements atteint 100 milliards de pièces par an. Un chiffre qui donne la mesure du phénomène. Sur le marché français, ce sont 2,6 milliards d’unités, vêtements et linge de maison confondus, qui sont mis en circulation chaque année.

La fast fashion conserve la domination en inondant rayons et sites de vente, semaine après semaine, de nouveautés à prix bas. Mais les statistiques montrent une évolution : la demande pour une mode plus responsable prend de l’ampleur. Les achats de produits en coton bio, tencel, ou cuir végétal restent encore minoritaires mais gagnent en visibilité : les grandes enseignes les mettent désormais en avant.

Quelques données marquantes illustrent les enjeux actuels :

  • Un habitant français produit en moyenne 7 kg de déchets textiles chaque année.
  • Moins de 40 % de ces déchets sont collectés en vue d’être recyclés ou réutilisés.
  • Le marché mondial de l’habillement est évalué à 1 400 milliards de dollars.

Difficile de passer à côté de la montée en puissance de la mode durable dans la stratégie des marques. H&M, Zara, Nike multiplient les collections “écoresponsables”, mettent en avant la traçabilité et affichent leurs efforts côté environnement. Les consommateurs, eux, ne se contentent plus d’un joli discours : ils scrutent les étiquettes, interrogent la composition, surveillent l’impact. La pression des ONG et l’écho sur les réseaux sociaux accélèrent la circulation de l’information.

Le recyclage textile prend de l’ampleur, même si la filière reste en phase de structuration. Les priorités : augmenter la collecte, améliorer la qualité des fibres recyclées, limiter le recours aux matières premières vierges. L’accélération se joue à la croisée de l’innovation industrielle et des attentes d’un public de mieux en mieux informé.

Le secteur textile avance vite, poussé par des consommateurs plus attentifs, plus mobiles, plus exigeants. La prochaine vague ? Peut-être déjà en ligne, sur le fil d’actualité de la prochaine tendance virale.